Partir du bon pied

Dimanche 7 août, les bénévoles ont été confrontés à un rude choix: quel sarment sélectionner? Cette première taille de la première année au vignoble de Genval était urgente, tant les pieds de vigne ont grandi! Au beau milieu des vacances, une vingtaine de bénévoles étaient présents pour cette 11e matinée de travail dans les vignes.

Joseph, le maître de cérémonie, avait dicté la bonne conduite à chacun: il faut sélectionner la pousse la plus vigoureuse, celle qui aura le port le plus droit, garder un deuxième sarment par sécurité (si un accident devait survenir) qu’on coupe à cinq feuilles, éliminer les autres pousses, ainsi que les gourmands. Il reste alors à lier l’ensemble sur le tuteur et à pincer le sarment principal: ce dernier se transformera bientôt en bois et formera l’ossature du pied de vigne.

On l’aura compris: l’instant est stratégique. Chacun s’applique. Les premiers coups de sécateur sont encore prudents, mais Joseph se veut rassurant: on peut se tromper! En ce dimanche d’août, la météo s’avère plutôt clémente: le soleil est là, timidement, et les nuages ne sont guère menaçants. Les pluies diluviennes de juin et de juillet ont sans doute terni le tableau estival, mais elles ont aussi été fort bénéfiques à la vigne qui en a bien profité: les pieds atteignent 1m50, 1m60. Quelle croissance en quelques mois à peine! On ne nous a pas trompé: le cépage Solaris et le porte-greffe SO4 s’avèrent particulièrement vigoureux.

Vers midi, tous les pieds de vigne n’ont pas été attachés. Ce n’est pas grave: on décide de finir le boulot un soir de la semaine. Il est l’heure de l’apéro. Chacun a amené son verre et d’aucuns de beaux souvenirs des vacances, notamment quelques flacons du Béarn ou de Saint-Tropez que l’on déguste avec un bout de fromage ou de saucisson. Le Midi est à midi: les pendules sont bien à l’heure du vignoble.

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