Pour ce dernier rendez-vous de la saison, les bénévoles s’étaient habillés chaudement. Au programme, la plantation d’une douzaine de rosiers et le remplacement de quelques ceps moribonds au vignoble de Genval. Avant un bon vin chaud qui a réchauffé les corps et les cœurs.
Une vingtaine de bénévoles ont répondu présents au rendez-vous pour la 14e matinée de travail, frais comme des roses en ce dernier dimanche de novembre. Le vent souffle sur le vignoble et emporte les dernières feuilles des ceps, qui s’échouent au sol sur un tapis bien verdoyant. Les herbes semées au début de l’automne ont bien poussé. L’air est frais, mais il ne pleut pas. Un vrai temps d’automne vivifiant.
Au menu de ce dimanche matin, des plantations qui sont bien de saison. Il y a d’une part des rosiers à planter, d’autre part des pieds de vigne à remplacer, ceux qui n’ont pas pris, malgré le soleil abondant, la pluie généreuse et nos soins affectueux des derniers mois. Sur les 661 pieds de vigne placés en avril dernier, il a fallu en remplacer une trentaine. Des pieds de Solaris avaient précisément été réservés, en rigole, pour cet usage.
Il a fallu manier la pelle et bêche pour creuser les trous, ajouter l’engrais, placer le jeune plant, avant d’arroser le tout. Francis, le vigneron jardinier, veille à la manœuvre, Pourquoi ajouter des rosiers ? Cela remplit un objectif pratique : le rosier contracte presque toutes les maladies de la vigne peu de temps avant celle-ci. C’est donc un excellent auxiliaire, même si en l’occurrence le Solaris s’avère naturellement fort résistant à la plupart des maladies. Et puis bien entendu, il y a aussi l’aspect esthétique fort agréable.
Anne-Françoise s’est chargée de choisir les rosiers en harmonie avec les couleurs de notre vignoble. Les espèces sélectionnées répondent aux doux noms de Louise de Marillac et de Nadine Xella-Ricci. Leurs fleurs ne manqueront pas de ravir les yeux au printemps prochain.
Après l’effort, le réconfort. Notre ami Luc, qui nous avait mitonné la soupe au potiron lors de la dernière Fête des Combattants ne nous a pas envoyé sur les roses quand on lui a demandé de remettre le couvert. Il a réchauffé quelques litres de soupe. Il a aussi préparé pour l’occasion un bon vin chaud. Les breuvages ont réchauffé les mains, les ventres, les esprits. Mais avec modération : personne n’a vu d’éléphant rose.
Ronsard dont on connaît son célèbre « Mignonne, allons voir si la rose » avait aussi écrit :
« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain.
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »
Il faudra patienter encore quelques saisons avant de bénéficier des fruits de la vigne. En attendant, pour les fêtes de vin d’année, de beaux flacons ne manqueront pas d’égayer nos tables, venus de Bourgogne, de Bordeaux, d’Alsace, de Loire ou encore de Saint-Chinian (celui de notre ami Didier). Il est encore un peu tôt pour s’adresser des vœux de bonne année, mais on peut déjà dire « Santé » en prévision des agapes à venir.
Toutes les photos de la dernière matinée de travail: http://www.flickr.com/photos/38707169@N08/sets/72157621549430442