Les forçats de la vigne

En ce premier dimanche du mois de mai 2012, où nos amis de l’Hexagone votaient pour élire leur président, le vignoble de Genval connaissait une nouvelle matinée de travail. Il y avait deux candidats en lice: d’un côté les adeptes de la masse, de l’autre ceux de la griffe, soit une vingtaine de partisans du vignoble déployés courageusement au domaine du Beau Site. Au programme pour les uns le palissage, pour les autres le nettoyage de la vigne. Il faudra encore quelques tours pour les départager…

Le menu de cette deuxième saison au vignoble est connu. Il y a deux priorités à rencontrer: d’une part le palissage , d’autre part le nettoyage de la vigne sous le rang. Pour palisser la vigne, il faut un support et c’est bien ce dernier qui nous occupe. Les piquets de tête ont été plantés la fois dernière. Ce dimanche, pour la 3e matinée, les bénévoles ont attaqué les piquets intermédiaires. Quand tous auront été placés, d’ici quelques semaines, il faudra tendre les fils: les sarments pourront y batifoler à la recherche du soleil.

En attendant, les adeptes de la masse avaient du travail, une rude besogne. Juchés sur les escabeaux, les forçats de la vigne devaient défier les lois de la pesanteur sans blesser leurs comparses. Les piquets sont en acier galvanisé, une solution durable qui suscite l’adhésion générale: il ne faudra pas renouveler le travail avant longtemps (des piquets en bois auraient moins bien résisté).

Pendant ce temps, les adeptes de la griffe ont attaqué les mauvaises herbes sous le rang: il s’agit de dégager les pieds des ceps. Les griffes fournies par Central Jardin sont déployées et facilitent la tâche: les orties et les pissenlits sont sauvagement arrachés. Fourches, sarcloirs et autres binettes viennent en appui. En deux heures, de nombreux autres rangs ont bénéficié de ce nettoyage salutaire. Au passage, les bénévoles ont pu constater le réveil de la vigne, les premiers bourgeons apparus. D’ici peu, les feuilles sortiront.

Si la météo était plutôt grincheuse, du moins il ne pleuvait pas ce dimanche. Mais avec pratiquement dix degrés affichés au thermomètre, cela ressemblait plutôt à un temps d’automne. L’apéro partagé à midi permit de se désaltérer et de se sustenter en fromages et saucissons. Le soleil était du moins dans les verres, avec le rosé de Didier Verschaeve (Mas de Sipière).

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