Les prévisions météo l’avaient prédit : le temps serait exécrable. Finalement, ce ne fut pas si épouvantable. La quinzaine de vignerons réunis ce dimanche 26 août pour nettoyer le sol ressemblaient à des marins qu’un peu d’embrun n’effraie pas.
Les cirés étaient de sortie pour cette 8e matinée de travail. Cela changeait de l’épisode précédent, début août, où la chaleur écrasait la vigne. Fin août, on se serait plutôt cru en automne. Une quinzaine de bénévoles étaient présents au rendez-vous, fidèles au poste, les premiers à monter sur le pont même quand la tempête souffle dehors.
Le vent était là, les nuages aussi fort menaçants. Mais les vignerons n’en avaient cure. Maniant le sarcloir et la binette, ils ont remué la terre et nettoyé le sol au pied des ceps, avec beaucoup d’entrain. Les rangs de vigne sont traités rapidement, les uns à la suite des autres. Parfois il tombe un petit grain, mais on n’y prête guère d’attention. Vestes et coupe-vents sont plutôt accrochés aux piquets du palissage.
Il faut savoir mettre de l’eau dans son vin, certes. N’oublions pas l’inverse. Alors que midi se profilait à l’horizon, une vraie grosse averse a détrempé le joyeux équipage. Il est temps de se mettre à l’abri. La remise du vignoble en offre un, chaleureux, qui permet l’apéro au Fendant. Le soleil aura du moins été dans le verre, dans ce chasselas qui a poussé sur les coteaux ensoleillés du Valais.