Epamprage, ébourgeonnage, dédoublage, kézako encore?

120627Matinee_48Pour la 6e matinée de travail au vignoble de Genval, les bénévoles vont réviser quelques termes un peu barbares aux yeux des néophytes. Il s’agit en effet de pratiquer l’épamprage, l’ébourgeonnage et le dédoublage. Non, non, ce n’est pas trivial. Et si vous ne saviez plus la différence entre sarment, charpentière, courson et rachet, profitez de ce lexique!

Trois opérations doivent être effectuées trois ou quatre mois après la taille de la vigne – elles ne nécessitent pas d’outils; on les fait avec le doigt:

Sur le vieux bois
Epamprage : Il s’agit de retirer les pampres, pousses qui apparaissent sur le vieux bois.
Objectif : supprimer les pousses qui ne sont pas fructifères.

Sur le bois jeune
Ebourgeonnage : ilfaut supprimer les bourgeons inutiles.
Objectif : autant éviter un excès de végétation qui nuit à l’aération de la vigne.
Les conserver nuirait à un entassement de rameaux et de feuilles susceptibles de véhiculer des maladies du feuillage tel que la pourriture.
Ces bourgeons ne portent théoriquement pas de raisin

Dédoublage : il s’agit d’enlever le contre-bourgeon qui est également sorti.
Objectif : pareil à celui de l’ébourgeonnage. Encore plus indispensable car le contre-bourgeon est vraiment trop proche du rameau principal.

Comme nous ne sommes pas dans le sud de la France, il faut quand même laisser suffisamment de feuillage!
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Vocabulaire davantage lié à la taille :
– Le sarment est le rameau vert qui pousse chaque année. De couleur brune, leur structure est assez lisse. Un sarment peut être arqué. (Tenir le sarment des deux mains, les pouces éloignés quelques centimètres. Exercer une pression jusqu’à ce qu’on entende une petit bruit. Répéter l’opération un peu plus loin)
– La charpentière : structure horizontale de la vigne d’où partent les sarments.
– Le courson est la partie qu’on laisse lors de la taille du sarment : deux yeux, un à un centimètre et demi.
Le rachet est un courson qu’on laisse du côté de la tête de la vigne pour conserver un sarment de réserve et cas de soucis avec la charpentière.
-Au vignoble de Genval : taille «Cordon Royat ». Le cordon est ce que nous appelons la charpentière.
– Autre taille : la taille Guyot arquée. Elle permet d’avoir plus de grappes sur une zone plus limitée.

Bon à savoir:
-La vigne est une liane, elle va toujours pousser et monter. Elle a tendance à donner un maximum de force aux extrémités. La limiter en longueur lui permet de se renforcer là où on le souhaite.
-Les grappes poussent uniquement sur les sarments de l’année.

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Bon à savoir pour la taille :
Important : travailler en binôme permet d’examiner ensemble le potentiel du pied, son état, sa robustesse, la vigueur des sarments de l’année précédente. En fonction de ces critères, on choisit la taille appropriée : cordon Royat simple ou Guyot arquée.
– Tenir le sécateur avec la lame du côté de la partie du sarment qui reste attaché à la vigne.
-Toujours tailler en oblique pour que la pluie ou la rosée ne reste pas sur le plat de la coupe.
-Quelle que soit la taille, il faut toujours prévoir un rachet au niveau de la tête du cep au cas il y aurait un souci avec la charpentière. Il faut choisir un sarment proche du pied.
-Repérer la tête, elle devrait se trouver en dessous du premier fil.
-Favoriser la conservation des sarments qui montent en ligne droite. (Ligne de sève)
-S’il faut choisir entre deux sarments, conserver celui qui est le plus proche de la charpentière.
-Couper les branches sans vie.
-Lors de la taille, se positionner de façon à ce que la partie coupée soit du côté soleil.
-Dans le comptage des yeux : tenir compte du fait que ceux qui sont très proches du cordon ne survivront pas toujours.

B. Bourgois
Sur base d’un document préparé avec Joseph
Juin 2015

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