Petit guide de palissage

200610Palissage01Palisser, écimer, épamprer, chasser les gourmands vont occuper les vignerons durant les trois prochains mois .Mais de quoi s’agit-il? Voici le petit guide préparé par Christian, du groupe VITI.

Après la taille d’hiver en mars, puis le travail du sol jusqu’à mi-mai, nous avons terminé en ce début juin la taille en vert qui a permis de réduire la croissance exubérante des rameaux, en ne conservant que l’essentiel : 2 beaux sarments sur chacun des 4 ou 5 coursons, en plus du rachet (ce sarment destiné à remplacer la charpentière si besoin).

La floraison s’achève, annonçant le décompte de 100 jours avant les vendanges.
Il s’agit maintenant de maîtriser la croissance de nos vignes, sacré boulot jusque mi-juillet !

Palisser
Sécateur inutile, mais emporter des liens dans les poches ! Il s’agit de maintenir rachet et sarments bien verticaux, bien séparés les uns des autres, en les liant à l’un des fils si nécessaire.

Certains sarments filent horizontalement, il faut les relever à la verticale et les lier. Dans le passé, on a vu des liens qui enserraient un « bouquet » de sarments : non, ils doivent être verticaux, bien séparés, parallèles.

Un maximum de feuilles bien exposées au soleil, c’est la garantie d’obtenir de belles grappes. On évitera donc d’effeuiller avant septembre, opération prévue seulement quelques jours avant les vendanges.

Ecimer
Les sarments qui deviennent trop grands sont écimés à 20 ou 30 cm au-dessus du fil le plus haut. Limiter ainsi la hauteur permet à la lumière d’inonder tous les rangs, sans ombre portée.

Pampres et gourmands
Pour éviter que la vigne ne disperse son énergie dans des rameaux inutiles, nous devons les enlever, et recommencer quelques semaines après, s’ils réapparaissent.
Pampres et gourmands, les 2 mots sont synonymes, mais à Genval nous distinguons :

Les pampres,  jeunes rameaux naissant sur le pied vertical de la vigne. On les enlève facilement à la main.

200610Pampres

Le gourmand, rameau naissant à l’aisselle d’une feuille. La photo de gauche montre un gourmand déjà bien développé. On coupe le gourmand après la première feuille, comme on le voit à droite. Laisser cette feuille unique réduit le risque de renaissance du gourmand, selon certains vignerons.

A la main ou au sécateur ?
Pour l’écimage ou la coupe des gourmands, pincer à la main suffira au début.
Mais bientôt, le sécateur deviendra nécessaire vu la vigueur croissante des sarments.

Sécateur à désinfecter à l’alcool à brûler, avant d’entamer le travail. Bien entendu !

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