La Belgique a battu un record de température, ce dimanche. Il n’avait pas fait aussi chaud un 9 avril depuis 1901. Le vignoble n’a pas échappé à la canicule printanière pour sa 5e matinée de travail. Les bénévoles ont pu tomber vestes et pulls.
Le rendez-vous était fixé au beau milieu du congé pascal. Cela n’a pas empêché nombre de bénévoles de répondre présents. Il faut dire que la météo était particulièrement au beau fixe. Sous un soleil généreux, les coteaux du domaine du Beau-Site prenaient des accents méridionaux.
Le travail n’était pas très compliqué, plutôt méticuleux, pour cette 5e matinée de travail. Il s’agissait d’épamprer la vigne, c’est-à-dire retirer les bourgeons qui poussent au pied du cep, sur le porte-greffe. Cela évite que des sarments non-fructifères se développent et permet de contrôler la vigueur de la vigne, tout en assurant une meilleure aération de la végétation. On en profitait aussi pour desserrer des liens qui auraient pu blesser les sarments, pour enlever des fils d’anciennes vrilles.
Bernard, notre maître de culture, était à l’oeuvre pour contrôler les opérations. Il ne faut rien oublier. Comme avec les gourmands, on a l’impression que les pampres repoussent aussitôt qu’on a le dos tourné! Il en reste toujours quelques uns et un deuxième passage permet d’éliminer les bourgeons bien cachés sur le porte-greffe.
Trois forçats de la vigne avaient troqué le sécateur contre un pinceau. Alors qu’un grand soleil baignait le vignoble, ils ont mené à bien une mission de peinture dans les caves du Beau-Site, à l’ombre du chai. Ils ont heureusement eu leur part de soleil à l’heure de l’apéro.