Nous l’avons tous ressenti: il a fait sacrément froid, ces quinze derniers jours. Le thermomètre a dégringolé et des épisodes de gel nocturne ont été enregistrés. Vignerons, agriculteurs, cultivateurs ont été frappés de plein fouet. Le vignoble de Genval n’y a pas échappé: des dégâts sont constatés dans la vigne.

C’est la deuxième année de suite que la météo nous joue un vilain: après un début de printemps exceptionnellement doux, la nature s’est réveillée et les bourgeons sont sortis. Puis une vague de froid s’est abattue. En 2016, bon nombre de bourgeons avaient gelé et la récolte s’était avérée bien plus modeste. Il avait fallu se contenter de 180 litres pressés.

Le même scénario s’est joué en ce mois d’avril 2017. Mêmes causes, mêmes effets: lors de la dernière matinée au vignoble, les bénévoles ont découvert des bourgeons et les premières feuilles brunies, grillées par le gel nocturne. Difficile de faire un constat précis. Jean-Jacques Herremans, maître de culture au vignoble de Villers-la-Ville, a rendu une petite visite à notre domaine. Il évalue à environ 30% les dégâts dus au gel.

“Lors de l’ébourgeonnage, on devra trouver un bon équilibre : garder suffisamment de rameaux pour permettre la photo-synthèse et assurer les sarments  de l’an prochain”, observe Bernard Bourgois, notre maître de culture.

Les vignerons en France, en Belgique et en Suisse doivent aussi lutter contre le gel nocturne. Ils allument des feux dans la vigne, des braseros, des bougies, tout est bon pour essayer de réchauffer les ceps. En Wallonie, on a même vu des hélicoptères venir à la rescousse des vignerons, notamment au domaine du Chenoy et au Ry d’Argent.

La RTBF y a consacré un reportage: https://www.rtbf.be/auvio/detail_insolite-des-vignerons-utilisent-des-helicopteres-pour-lutter-contre-le-gel?id=2207458

Nous comprenons le désarroi de nos amis viticulteurs et nous sommes de tout coeur avec eux. Nous croisons les doigts: pourvu que la chaleur revienne et que nos pieds de vigne reprennent!