Chaque année, la contre-étiquette du vignoble de Genval est signée par un artiste différent. Notre millésime 2019 sera doublement féminin, placé sous le signe des Myriam: Myriam Deru pour le dessin, Myriam Leroy comme marraine littéraire. Portrait de l’artiste.
La maison-atelier de Myriam Deru se situe sur les hauteurs de la colline du Glain, à Rixensart, dans un écrin de verdure. “C’est la raison qui m’a fait choisir cette maison. Lors de ma visite, j’ai remarqué deux mésanges huppées. J’en avais déjà dessiné, mais jamais vu. C’était un signe”.
Les oiseaux sont nombreux au jardin. Mais aujourd’hui, c’est le chat qui règne sur la maison, bien installé sur un dessin auquel Myriam travaille. L’artiste ne s’en chiffonne pas. Les animaux tiennent une grande place dans ses oeuvres. Notamment dans les livres jeunesse pour lesquels elle a prêté ses crayons, ses pinceaux et son talent.
Myriam a grandi à Waterloo, au sein d’une famille de six frères et soeurs. “J’ai eu beaucoup de chance. Au moment de choisir ma voie dans les études, mon père, qui n’avait pas eu l’occasion d’en suivre, m’a dit: “Fais ce que tu veux”. C’est comme cela que j’ai suivi des études d’illustratrice à Saint-Luc”, confie-t-elle.
L’artiste a publié une trentaine de livres pour enfants chez Casterman, Nathan ou encore Gautier-Languereau. Les ouvrages ont été traduits dans de nombreuses langues, japonais compris. Ses oeuvres ont beaucoup voyagé. Aujourd’hui, c’est Myriam qui parcourt le monde. Elle ramène de ses escapades de somptueux carnets de voyage, nourris des paysages du Laos, du Cambodge, du Vietnam, de Bali, de Croatie ou encore de la baie de Somme.

“Réaliser un carnet de voyage, c’est beaucoup plus qu’une photo. On s’installe à un endroit, on prend le temps, on saisit le moment, on retient les odeurs, les bruits, la chaleur, les gens qui se mettent autour”, souligne Myriam Deru. “J’apprécie de le faire, en particulier en Asie. Les gens y sont très accueillants. Il y a une douceur de vivre et la beauté des paysages”.
L’illustratrice emmène régulièrement des élèves dans ses bagages: des ateliers sont organisés en résidence à l’étranger, carnets de voyage à la clé. Prochaine destination envisagée: le fleuve Sénégal. Myriam Deru anime des initiations aux carnets de voyage aux Ateliers du Léz’arts, à Genappe.
“Cela a commencé par une matinée par semaine, puis, de fil en aiguille, c’est devenu tous les jours de la semaine, avec cinq groupes différents. J’y trouve beaucoup de bonheur”. Malgré un agenda bien chargé, Myriam a pu trouver le temps d’imaginer une illustration pour l’étiquette du Villa Beau-Site 2019, le dernier millésime du vignoble de Genval qui sera mis en bouteille au printemps prochain. Elle a imaginé une petite fée qui viendra taquiner nos flacons.
Cela tombe bien, l’illustratrice apprécie les vins tanniques, mais aussi les blancs secs. Et notre 2019 sera bien sec, avec du caractère! Myriam Deru prend la suite des artistes qui ont déjà illustré le vin de Genval: Paola Connor (2013), Colette Carpentiez (2014), Michou Marlière (2015), Anne-Françoise Jadin (2016), Sophie Collet (2017), Michèle Joukovsky (2018). Une très belle lignée.
Ravie de voir que l’année 2020 sera belle. Un bonheur pour moi de toujours, pouvoir te suivre dans tes créations.