Pioche, bêche, houe, chips et verre à pied

L’avenue des Combattants, à Genval, offrait un spectacle étonnant, ce dimanche matin, avec un cortège de badauds munis de pelles. On se serait cru à la mer, sur la chemin de la plage, un jour de beau temps. Tout ce petit monde convergeait vers le Beau Site et son jardin, théâtre du futur vignoble.

Cette première matinée de travail avait un objectif, un ennemi en ligne de mire: la ronce! Le passage de la herse, le week-end dernier, en avait mis au jour une moisson qu’il fallait éliminer avant qu’Ulysse, le cheval de trait, ne revienne avec du matériel plus lourd pour travailler le sol plus en profondeur. Il fallait dégager également le terrain près du mur côté droit notamment du lierre envahissant.

Chacun, chacune a usé de la pioche, de la houe, de la fourche pour mener la tâche à bien. Un petit vent froid parcourait ce coteau du Beau Site que le soleil bien présent venait heureusement réchauffer. On travaille à son rythme, on lie connaissance, on se découvre entre voisins plus ou moins éloignés. Les brouettes se remplissent, la remorque se charge et deux heures plus tard, le terrain présente déjà un tout autre visage. Il est l’heure de l’apéro sur le coup de midi.

Une trentaine de personnes ont participé à cette première matinée de travail, sans compter de nombreux enfants, ce qui augure bien de la suite: les tâches ainsi partagées en grand nombre ne sont plus une contrainte, mais une activité conviviale. Blanc, rosé, rouge dans le verre, mais pas encore le Solaris de Genval. Il faudra attendre quelques années et d’autres matinées de travail. A commencer par la prochaine, dans quinze jours.