Tchin and cheers

Nous avons tous levé notre verre en direction du photographe du Soir venu immortaliser les travaux préparatoires du futur vignoble de Genval. Michel, facétieux, avait placé une bouteille de vin sortant de terre. Mais il faudra encore un peu d’effort et quelques années pour que la vigne pousse et délivre enfin son précieux nectar.

Sur le coup de 12h, on se serait cru dans le Midi: soleil au zénith et vins colorés dans les verres: Gaillac rosé, Saint-Nicolas de Bourgueuil, Frascati blanc ou encore blanc moelleux du pays d’Oc, fromages et saucissons. Cet apéro improvisé venait récompenser les bénévoles qui ont lutté durant deux belles heures contre la pierraille et les mauvaises herbes.

Les deux chevaux de trait, Ulysse et Sabine, étaient également de sortie, le premier tractant une herse canadienne, pour tout retourner. Le travail des uns comme des autres s’avère efficace, mais le terrain est vaste et le délai fort court. Pour donner un bon coup de labour, l’aide mécanisée de Jean-Paul, agriculteur de la région, sera la bienvenue. Il pourra passer avec son tracteur d’ici quelques jours. Les chevaux reviendront ensuite parachever le travail et assurer l’entretien, une fois la vigne plantée.

Les efforts de chacun n’ont certainement pas été vains: la pierraille aurait gêné la suite et il ne fallait pas que le tracteur enfouisse plus profondément les ronces. Tout ce qui a pu être enlevé est autant de gagné pour la vigne.

Alain, le photographe du journal, a promené son objectif sur tout le terrain. Il a découvert le projet avec beaucoup de plaisir. Il a goûté cette atmosphère bon enfant et fort conviviale, celle précisément qui fait le sel de cette aventure collective. Comme le décrit si bien notre ami et parrain maître de Villers-la-Vigne, par ailleurs excellente plume, Christophe Waterkeyn, c’est du bonheur en intraveineuse que nous nous offrons!