“Choisir, c’est renoncer”, disait André Gide. Au vignoble de Genval, cette maxime a fendu le coeur des bénévoles en ce début août, lors de la 10e matinée de travail: les bénévoles devaient sélectionner les trois ou quatre grappes à conserver sur chaque pied. Au tapis, toutes les autres, parfois fort belles. Tout cela augure de la bonne santé générale de nos ceps et de vendanges qui seront d’ici peu fort généreuses.
Il était temps d’égrapper la vigne. Sur nombre de pieds, on comptait une quinzaine de grappes. Le domaine du Beau Site a bénéficié tout à la fois d’un bon arrosage lorsque le temps fut maussade, du soleil et de la chaleur pendant l’épisode caniculaire. Le Solaris a bien profité de ces conditions pour déployer sa générosité végétale.
Comme la plantation est encore récente (avril 2011), on privilégie toujours la croissance des ceps à la production de raisin. Les premières années, on procède à une sélection minutieuse: une grappe la première année, deux la deuxième et cette année donc, trois! C’est là qu’intervient le dilemme. Comment choisir? “Celle-là ou celle-là” aura été la phrase la plus entendue de cette matinée de travail.
Heureusement, avec les bons conseils de Joseph, notre maître de culture, on se fait une raison: on privilégie bien entendu les plus belles grappes, une seule par sarment, celles qui sont les mieux orientées aussi. On a profité de l’opération pour retirer les feuilles jaunies et poursuivre la chasse aux gourmands.
Le vignoble s’est entièrement couvert de végétation. Difficile de se voir entre les rangs de vigne. Les grappes laissées vont profiter pleinement du soleil d’août, se gorger de sucre. Il faudra bientôt protéger ce précieux bien: les voiles bleues seront bientôt tendues jusqu’aux vendanges pour ne pas laisser les oiseaux venir dévaliser notre raisin!