Quand Genval rencontre glabais

Une quinzaine de vignerons de Genval ont visité le vignoble de Glabais, ce samedi matin, accueillis chaleureusement par la famille Balduyck, propriétaire des lieux. Une belle découverte humaine, viticole et oenologique!

Le domaine de Glabais s’ouvre dans un paysage joliment vallonné, accroché à l’ancienne ferme familiale. Des rangs de vigne s’accrochent aux coteaux, soigneusement dressés. Christian Balduyck nous accueille pour expliquer comment les travaux de viticulture y sont menés.

“Nous avons été contaminés par le virus de la vigne”, mentionne Christian Balduyck, avec un large sourire. “Bien sûr, on aimait le produit au départ. On a eu envie d’aller plus loin. Nous avons participé aux travaux au vignoble de Villers-la-Ville et cela nous a beaucoup plu”.

Tout a commencé avec une centaine de pieds de Solaris, question de se faire la main. Puis, après des formations et le rachat de la ferme familiale, Anne et Christian se sont lancés dans l’aventure. Le sol, sablo-limoneux avec des galets, s’est avéré propice à la vigne. En 2016, ce sont près de 15.000 pieds qui ont été plantés.

Le chardonnay côtoie ici le pinot blanc, le pinot rouge et l’auxerrois, tout ce qui convient à l’élaboration de vins mousseux. Le domaine de Glabais se décline en plusieurs gammes, toutes en appellation “Crémant de Wallonie”. La visite a permis de déguster plusieurs de ses crus: le brut, très agréable, l’extra brut à la pétillance rafraîchissante, le blanc de blanc, élaboré uniquement avec du chardonnay. Le résultat est bluffant. La dégustation est d’autant plus agréable qu’elle se déroule au pied de la vigne.

A Glabais, comme à Genval, on cultive la convivialité autant que la vigne. Christian n’est pas avare en explications ni en anecdotes. On est dans le partage entre vignerons, dans la passion communicative. Il faut en avoir de la passion pour se lancer dans une telle aventure ! Pour l’heure, le domaine de Glabais ne dispose pas encore de chai – le vin est vinifié dans les installations du Ry d’Argent, du pressage à la mise en bouteille en passant par le dégorgement. Cela fait partie des nombreux projets de Christian d’en aménager un à Glabais.

Il y a loin de la coupe aux lèvres, dit le proverbe. A Glabais, on a versé tout de suite dans la flûte, ce qui permet de goûter déjà les fruits de ce travail acharné. Et il est délicieux.